Mieux savoir, c’est être mieux informé. Et cohabiter avec une autre espèce, que l’on se destine à garder captive, réclame inévitablement un savoir global qui se déclinera ensuite en savoir-être, savoir-vivre, savoir-faire…
Pourvu que ce savoir global soit pertinent et juste en tout cas, et non basé sur les croyances et idées reçues, fausses pour la plupart.
Malheureusement, la culture cynophile ambiante, avec ses préceptes dépassés, ne nous oriente pas vers une approche fondée du Chien et du lien qui nous unit à lui.
Tout cela est évidemment source de conflits, donc de difficultés dont il n'est pas forcément si compliqué de se sortir si l'on est prêt à faire l'effort de compléter ses connaissances.
La cohabitation que nous proposons à nos Chiens dans nos foyers révèle deux éléments d’importance : la captivité et l’immense proximité, pour lesquelles nous ne leur laissons pas particulièrement le choix.
Il en découle une grande dépendance d’eux à l’espace existentiel, principalement adaptatif, que nous voulons bien leur laisser.
Or les apprentissages, les comportements sociaux et leur régulation sont immédiatement issus de l’environnement interactionnel que nous déployons avec et autour d’eux.
C’est de cette qualité relationnelle que vont dépendre nos conforts de vie mutuels, préférant trouver chez lui une coopération consentie qu’une obéissance fragile, et somme toute désuète.
Gare aux idées reçues, souvent péremptoires mais néanmoins fausses autour du Chien. Simplistes et aliénantes en général, elles se diffusent comme la poudre, parfois même dans les milieux professionnels.
Beaucoup d’impairs et d’injustices sont commis en leur noms, ce qui ne les empêche pourtant pas de perdurer dans le temps,
La prudence est donc de mise si l’on veut ne pas dégrader nos relations avec le Chien, ni exercer sur lui pressions abusives et mal-aimantes qui finiraient par le conduire à des comportements non attendus.
Trucs et astuces en tout genre sont leurs descendants directs, gardez-vous bien de les mettre en application si vous voulez préserver le bien-être de votre Chien et une relation de qualité avec lui.
Dans la culture anthropomorphique du Chien qui nous entoure, nos enfants sont bien souvent en première ligne à cause de leur fragilité et de leur immaturité, tout comme nos chiens d'ailleurs!
C'est ce qui doit nous mobiliser pour mettre en place le strict nécessaire capable de les protéger l’un et l’autre... mais aussi l’un de l’autre.
Cette mission est de la responsabilité des adultes et se présente en trois exigences indissociables : les savoirs de l’adulte, les savoirs de l’enfant et l’adaptabilité du Chien.
C’est en réunissant ces trois compétences que nous arriverons à réduire considérablement, à la fois chez l’un et chez l’autre, les morsures, les blessures, les décès, les mises à mort, les abandons, les maltraitances...